Palmiers resistants au froid
Palmiers d'Europe
Deux espèces de palmiers seulement poussent naturellement en Europe, le Chamaerops humilis et le Phoenix theophrastii. La première, endémique du sud de l'Europe doit son nom à sa petitesse à l'état sauvage. Sa structure s'apparente plus à une touffe bleutée qu'à un un majestueux arbre longiligne. Le deuxième, originaire de Crète, est un palmier rare aux feuilles pennées que l'on appelle aussi le palmier-dattier en raison des fruits dont il régale ses hôtes. Mais hormis ces deux palmiers, d'autres espèces peuvent également espérer grandir sous nos latitudes.
Le Trachycarpus fortunei, le plus poilu
Le très célèbre Trachycarpus fortunei, présent en nombre sur la côte d'Azur, est sans doute la plus cultivée des espèces dites rustiques. Pouvant survivre jusqu'à -15°C, il demeure également l'un des plus rapides en terme de croissance et se accepte les sols de toutes natures! Ces trois principaux arguments en font le chouchou des jardiniers, sans compter que sa stipe peut s'élever jusqu'à 15 mètres de hauteur. Seule ombre au tableau: son ravageur, le papillon paysandia. Aucun remède n'est valable contre cet insecte qui creuse la stipe, pouvant endommager le palmier jusqu'à sa mort. La solution? Brûler les palmiers touchés.
Le Rhapidophyllum hystrixest, l'immortel
Bien qu'assez rare, ce palmier est un des plus résistants froid (-20°C). Sa survie à l'état naturel semblait jusqu'à présent menacée mais c'était sans compter sur l'engouement des pays du nord pour ce palmier petit en taille, mais très résistant. Ne pouvant guère dépasser le mètre en hauteur, ce palmier se distingue par ses épines rigides à la base de ses feuilles qui lui valent son surnom de palmier porc-épic. Il se complaît sans problème en sous-bois humide et peut donc être envisagé à l'ombre de ses congénères plus imposants. Il a toutefois besoin d'eau en toute situation même s'il peut supporter quelques sécheresses passagères une fois bien établi dans son milieu.