Carfax.com : un site Internet qui peut vous sauver la vie
Layla a entendu parler du site Internet carfax.com par hasard. Un ami lui ayant vanté les mérites de ce site, la jeune femme a derechef souscrit à un abonnement payant et relevé le numéro de châssis du véhicule qu'elle comptait acheter à l'époque. Elle a rentré le numéro sur le site. Le résultat obtenu en quelques secondes l'a abasourdie : « C'était une horreur. Je suis tombée sur l'historique d'un véhicule accidenté, bon pour la casse. La moitié avant était répertoriée en tant que « salvage » (irrécupérable). Je suis quasiment sûre que cette voiture était en fait un assemblage artisanal - et extrêmement dangereux - de deux véhicules différents. »
Carfax est un site nord-américain utilisé par des millions de consommateurs à travers le monde. Il répertorie toutes les informations relatives aux véhicules usagés en circulation aux USA (à partir des modèles datant de 1981) en se servant, comme d'une empreinte digitale, du numéro de châssis localisé sous le capot du véhicule ou gravé sur le pare-brise. La base de données de carfax est impressionnante : environ six milliards de dossiers obtenus à partir de plus de 20 000 sources gouvernementales ou professionnelles, dont la police fédérale américaine et les pompiers nord-américains, des concessionnaires automobiles, des garages d'entretien, des agences de location, etc. Notons que carfaxn'existe que pour les voitures made in USA et n'a pas d'équivalent européen ouarabe. Ainsi, un consommateur désireux de se renseigner avant d'acheter la voiture de son choix n'a qu'à relever le numéro de châssis et le rentrer sur carfax.com. Parmi la liste détaillée fournie par le site, moyennant une certaine somme en fonction du type d'abonnement, l'acheteur potentiel a accès à la totalité de l'historique du véhicule : l'entretien, les accidents mineurs ou graves, le kilométrage, les réparations effectuées, le nombre de propriétaires précédents, la liste des infractions au code de la route, l'appartenance ou non à une flotte de voitures de fonction ou de location ...
Il existe néanmoins un hic : une fois le véhicule exporté hors des États-Unis, il n'est désormais plus possible de garder un suivi. Nadim H. témoigne : « Après avoir rentré le numéro de châssis d'une Mercedes que je comptais acheter, je me suis rendu compte que son kilométrage ne correspondait pas du tout à ce que le vendeur voulait bien me faire croire. J'ai également découvert qu'une Nissan, qui me paraissait initialement très bien, avait, d'après les données de carfax, des problèmes à répétition au niveau du levier de vitesse. »
Un site populaire au Liban ?
Beaucoup de consommateurs libanais préfèrent importer leur véhicule des USA et payer en dollars, car la puissance actuelle de l'euro rend les exportations françaises ou allemandes bien moins attractives. De ce fait, beaucoup de voitures quittent le territoire américain alors qu'elles représentent un danger public ou ont même été officiellement mises à la casse, toujours d'après les données officielles répertoriées par carfax.
La question se pose de savoir si le public de consommateurs libanais est averti. L'acheteur potentiel prend-il la précaution de consulter carfax.com ?
Selon M. Joseph T. Chalfoun de Carlux Lebanon, concessionnaire de voitures de luxe de seconde main, la réponse est oui. « D'après mon expérience professionnelle, j'estime que 50 % des clients ont au moins entendu parler de carfax », affirme-t-il.
Quant à la traçabilité des véhicules importés au Liban, M. Chalfoun ne nie pas que les données s'arrêtent aux frontières américaines, mais affirme qu'une voiture récemment sortie de l'usine reste traçable à 90 % grâce à carfax. « Il appartient au concessionnaire d'être transparent vis-à-vis de ses clients. Il n'empêche que les fraudes existent. Néanmoins, même le numéro de châssis d'un modèle de 2001 importé au Liban peut être retrouvé dans la base de données, ce qui nous laisse une marge d'estimation de 50 % », indique le concessionnaire.
Nadim H. confirme ces dires et déclare même que certains concessionnaires automobiles libanais ont pris le pli de fournir directement des copies de rapports carfax aux clients. Il ajoute néanmoins que la meilleure solution, avant d'investir une somme d'argent importante dans un véhicule, est encore de consulter soi-même le site, afin d'éviter toute fraude.
« Pour une quarantaine de dollars, j'ai pu consulter l'historique point par point des voitures qui m'intéressaient. Cette somme ne représente rien par rapport à tous les problèmes qu'elle m'a évités. Ce site peut vous sauver la vie » conclut-il, en faisant référence à un accident mortel de la circulation très médiatisé au Liban. Le véhicule s'était brusquement scindé en deux parties alors que le conducteur roulait à vive allure sur une autoroute. Le véhicule était en fait un assemblage maladroit de deux voitures destinées à la casse dans leur pays d'origine.
Carfax est un site nord-américain utilisé par des millions de consommateurs à travers le monde. Il répertorie toutes les informations relatives aux véhicules usagés en circulation aux USA (à partir des modèles datant de 1981) en se servant, comme d'une empreinte digitale, du numéro de châssis localisé sous le capot du véhicule ou gravé sur le pare-brise. La base de données de carfax est impressionnante : environ six milliards de dossiers obtenus à partir de plus de 20 000 sources gouvernementales ou professionnelles, dont la police fédérale américaine et les pompiers nord-américains, des concessionnaires automobiles, des garages d'entretien, des agences de location, etc. Notons que carfaxn'existe que pour les voitures made in USA et n'a pas d'équivalent européen ouarabe. Ainsi, un consommateur désireux de se renseigner avant d'acheter la voiture de son choix n'a qu'à relever le numéro de châssis et le rentrer sur carfax.com. Parmi la liste détaillée fournie par le site, moyennant une certaine somme en fonction du type d'abonnement, l'acheteur potentiel a accès à la totalité de l'historique du véhicule : l'entretien, les accidents mineurs ou graves, le kilométrage, les réparations effectuées, le nombre de propriétaires précédents, la liste des infractions au code de la route, l'appartenance ou non à une flotte de voitures de fonction ou de location ...
Il existe néanmoins un hic : une fois le véhicule exporté hors des États-Unis, il n'est désormais plus possible de garder un suivi. Nadim H. témoigne : « Après avoir rentré le numéro de châssis d'une Mercedes que je comptais acheter, je me suis rendu compte que son kilométrage ne correspondait pas du tout à ce que le vendeur voulait bien me faire croire. J'ai également découvert qu'une Nissan, qui me paraissait initialement très bien, avait, d'après les données de carfax, des problèmes à répétition au niveau du levier de vitesse. »
Un site populaire au Liban ?
Beaucoup de consommateurs libanais préfèrent importer leur véhicule des USA et payer en dollars, car la puissance actuelle de l'euro rend les exportations françaises ou allemandes bien moins attractives. De ce fait, beaucoup de voitures quittent le territoire américain alors qu'elles représentent un danger public ou ont même été officiellement mises à la casse, toujours d'après les données officielles répertoriées par carfax.
La question se pose de savoir si le public de consommateurs libanais est averti. L'acheteur potentiel prend-il la précaution de consulter carfax.com ?
Selon M. Joseph T. Chalfoun de Carlux Lebanon, concessionnaire de voitures de luxe de seconde main, la réponse est oui. « D'après mon expérience professionnelle, j'estime que 50 % des clients ont au moins entendu parler de carfax », affirme-t-il.
Quant à la traçabilité des véhicules importés au Liban, M. Chalfoun ne nie pas que les données s'arrêtent aux frontières américaines, mais affirme qu'une voiture récemment sortie de l'usine reste traçable à 90 % grâce à carfax. « Il appartient au concessionnaire d'être transparent vis-à-vis de ses clients. Il n'empêche que les fraudes existent. Néanmoins, même le numéro de châssis d'un modèle de 2001 importé au Liban peut être retrouvé dans la base de données, ce qui nous laisse une marge d'estimation de 50 % », indique le concessionnaire.
Nadim H. confirme ces dires et déclare même que certains concessionnaires automobiles libanais ont pris le pli de fournir directement des copies de rapports carfax aux clients. Il ajoute néanmoins que la meilleure solution, avant d'investir une somme d'argent importante dans un véhicule, est encore de consulter soi-même le site, afin d'éviter toute fraude.
« Pour une quarantaine de dollars, j'ai pu consulter l'historique point par point des voitures qui m'intéressaient. Cette somme ne représente rien par rapport à tous les problèmes qu'elle m'a évités. Ce site peut vous sauver la vie » conclut-il, en faisant référence à un accident mortel de la circulation très médiatisé au Liban. Le véhicule s'était brusquement scindé en deux parties alors que le conducteur roulait à vive allure sur une autoroute. Le véhicule était en fait un assemblage maladroit de deux voitures destinées à la casse dans leur pays d'origine.
Par Dalal MEDAWAR | 30/09/2009
Ziad Mikhael Akl
15 years ago