Les pays émergents contre la réduction de 50% des GES d'ici 2050
"C'est un document de nature défensive. Il formule des lignes rouges pour ces économies émergentes", face au soutien des économies développées à ces objectifs, dit-on de même source.
"Nous ne pouvons accepter le 50/50 (la réduction de moitié des émissions d'ici 2050) parce que cela suppose que (...) les réductions à venir seront à la charge des pays en développement", a souligné Alf Wills, chef de la délégation sud-africaine, confirmant en partie l'information.
Les puissances émergentes et le Soudan, qui préside le groupe de 77 pays en voie de développement, ont constitué leur front commun en vue du sommet de Copenhague lors d'une réunion discrète de 48 heures à Pékin, fin novembre.
La Chine est le premier émetteur mondial de GES et l'Inde le quatrième, tandis que le Brésil y contribue via la déforestation de l'Amazonie.
Ces trois pays sont, avec l'Afrique du Sud, soumis à de fortes pressions internationales pour réduire leurs émissions de GES. Ils ont annoncé leur intention de le faire, mais estiment que les pays riches, collectivement, doivent faire davantage.
"L'objet de la réunion était de se préparer et de contribuer à une issue positive, ambitieuse et équitable à Copenhague", ont-ils assuré à l'issue de leur rencontre.
Le sommet qui se tiendra dans la capitale danoise du 7 au 18 décembre est censé fixer les grandes lignes d'un accord international sur le climat qui soit plus global et plus contraignant que le protocole de Kyoto dont la première phase expire en 2012.
Le Danemark et un certain nombre de pays développés cherchent avant tout à obtenir à Copenhague un accord politique global, quitte à en fixer en 2010 les modalités contraignantes, mais les pays développés sont plus ambitieux.
Ils ont en outre exprimé leur préoccupation devant les efforts des pays développés de remettre en cause le protocole de Kyoto, qui est plus contraignant pour eux que pour les seconds concernant la réduction des émissions de GES au-delà de 2013.