L’augmentation des émissions de gaz à effet de serre
Changement climatique Un grand scientifique français, Jean Jouzel, dont le nom est lié à la lutte contre le réchauffement planétaire, était de passage récemment à Beyrouth. Dans un entretien à « L'Orient-Le Jour », il explique pourquoi nous sommes tous appelés à juguler cette crise mondiale.
Jean Jouzel était récemment au Liban pour une conférence à l'Université de Balamand. L'un de ses nombreux titres est celui de vice-président du comité scientifique du Groupe intergouvernemental des experts sur le climat (GIEC), la plus haute autorité scientifique mondiale en matière de changement climatique. Il est président de la Société météorologique de France depuis 2009 et a été élu, la même année, président du Haut Conseil de la science et de la technologie. Climatologue et glaciologue, il est surtout connu pour ses travaux sur la glace de l'Antarctique et du Groenland, permettant de connaître les variations climatiques du passé. Il est aujourd'hui sollicité par les plus hautes autorités en France pour des consultations sur la question du climat.
Interrogé sur l'avancée des négociations sur le climat, Jean Jouzel estime que la réelle percée, c'est le fait que tout le monde ait compris qu'il faut limiter la hausse des températures à deux degrés et qu'il est impératif, pour cela, de stabiliser les quantités de gaz à effet de serre dans l'atmosphère. type="text/javascript"> src="http://advertising.reelagency.com/delivery/ajs.php?zoneid=5&target=_blank&cb=65314874186&charset=utf-8&loc=http%3A//www.lorientlejour.com/category/Liban/article/701655/L%2527augmentation_des_emissions_de_gaz_a_effet_de_serre_n%2527a_jamais_ete_aussi_rapide.html&referer=http%3A//www.lorientlejour.com/category/1/Liban-liban.html" type="text/javascript"> src="http://advertising.reelagency.com/delivery/ag.php" type="text/javascript">
« Au sommet (des Nations unies) de Copenhague (2009), un certain succès a été remporté quand tous les pays ont compris que la capacité d'adaptation n'est pas infinie et qu'il faut limiter la hausse à deux degrés par rapport au climat préindustriel, précise-t-il. Il faudrait que la courbe des émissions puisse commencer à redescendre dès 2020, alors que celles-ci n'ont jamais augmenté si rapidement, ce qui est en quelque sorte l'échec de Copenhague et de Cancún (sommet de 2010). La décennie qui vient est donc très importante à ce niveau. »
Que ce soit au niveau des pays développés ou émergents, Jean Jouzel affiche un certain pessimisme. « Il est vrai que les pays ont adhéré au principe de limitation des émissions de gaz à effet de serre, mais quand on observe les engagements qu'ils proposent, on constate qu'on est loin du compte, dit-il. À mon avis, ces engagements manquent d'ambition. Et il n'y a pas de carnet de route clair sur l'adoption d'accords contraignants, surtout avec le refus des principaux pays émetteurs d'une extension du protocole de Kyoto (qui prend fin en 2012). Or on sait que si on s'en remet aux engagements volontaires pris actuellement par les pays, on va vers une hausse de la température de la Terre de trois degrés, voire davantage. La seule façon de rester dans la marge des deux degrés serait d'avoir un peu de chance, c'est-à-dire une sensibilité du climat pas trop élevée à la quantité de gaz émise. »
Le scientifique espère un « sursaut » qui conduirait à une révision des accords avec la parution du cinquième rapport du GIEC (2013 pour la partie scientifique, 2014 pour la partie de synthèse). « Mais cela semble extrêmement difficile, reconnaît-il. L'augmentation des émissions est de 3 % par an, elle n'a jamais été aussi rapide dans le monde. »
Sur le rôle du GIEC et des scientifiques en général dans la pression auprès des décideurs, Jean Jouzel précise que « le rôle du GIEC n'est pas de faire des recommandations, mais de dresser un état des lieux et un diagnostic sur tous les aspects de l'impact des activités humaines sur le climat ». « Mais le GIEC peut répondre aux questions des gouvernements si ceux-ci désirent savoir quoi faire pour maintenir la hausse en deçà des deux degrés », poursuit-il. « Toutefois, il est vrai qu'à titre personnel, en tant que chercheur, je me suis beaucoup investi, et j'ai été sollicité il y a une quinzaine d'années par la Maison-Blanche pour une présentation du problème, ajoute-t-il. En France, je participe à toutes les conventions sur le climat depuis un certain nombre d'années. Je suis très impliqué sur le Grenelle de l'environnement, en France, et j'ai été souvent appelé comme conseiller scientifique par le gouvernement français, avec d'autres, auprès des délégations. Je ne suis pas négociateur car il y aurait un conflit d'intérêt avec ma mission au sein du GIEC. »
Une hausse du niveau de la mer de 3mm par an
Interrogé sur les dernières données mises à jour par la recherche, Jean Jouzel souligne que « dans les derniers rapports du GIEC, il y a beaucoup d'avancées et beaucoup de questions, notamment sur la fonte des glaciers observée dans le Groenland et en Antarctique, et la hausse du niveau de la mer qui s'ensuit ». Il souligne que cette constatation est plus ou moins récente et que, par conséquent, l'élévation du niveau de la mer constituera un des chapitres importants du prochain rapport du GIEC. Il reconnaît cependant qu'il y a beaucoup d'incertitude concernant la hausse du niveau de la mer et que la discussion se poursuit sur ce sujet qui fait l'objet de beaucoup d'articles.
Où cette hausse du niveau de la mer a-t-elle été constatée ? « Partout, mais pas de manière identique, répond-il. Il y a des différences entre les régions. Les données les plus précises ont été fournies par les images satellite. Ce phénomène a deux causes principales : outre la fonte des glaciers, on observe également une dilatation des océans en raison de la chaleur. Actuellement, le rythme de cette hausse est de trois millimètres par an, donc trente centimètres par siècle. Ce n'est pas négligeable, on peut prévoir une hausse importante d'ici à la fin du siècle, ce qui aurait des conséquences sur le littoral, comme au Liban par exemple. »
Un autre point récemment mis en évidence, selon lui, est l'attribution plus nette des événements climatiques extrêmes, comme l'intensification des précipitations par exemple, au réchauffement climatique. « Jusque-là, ce qui est directement attribué au réchauffement climatique, c'est l'augmentation de la température moyenne, explique-t-il. On aura, je crois, la possibilité de trouver, dans d'autres rapports, de nouvelles observations liées au réchauffement, comme le fait que les activités humaines peuvent augmenter le risque de précipitations intenses, donc d'inondations. Il y aura peut-être aussi un lien plus direct établi avec la hausse du niveau de la mer. »
Interrogé sur les risques encourus par la région méditerranéenne du fait du réchauffement climatique, Jean Jouzel parle de la hausse du niveau de la mer, mais aussi de la chute des précipitations qui pourra être de l'ordre de 20 à 30 % et se traduire par une baisse des ressources hydrauliques disponibles. Le réchauffement de l'océan pourrait également, selon lui, avoir une incidence sur la biodiversité marine. « La hausse des températures et du niveau de la mer pourrait affecter le tourisme si prisé dans cette partie du monde, fait-il remarquer. Tous les secteurs risquent d'être affectés. »
Quel rôle de l'activité humaine ?
Jean Jouzel a souvent eu l'occasion de répondre aux sceptiques du climat dans les médias. À quoi attribue-t-il ces campagnes de dénigrement des conclusions du GIEC sur la responsabilité de l'homme dans le réchauffement constaté ? « Le fait que les gens se posent des questions est normal, répond-il. Ce qui va arriver est très important et nous forcera à changer notre mode de vie. En France, il y a un vrai débat au sein de la communauté scientifique. La polémique porte sur l'attribution du réchauffement récent à l'activité humaine. L'argument de ces sceptiques est que le réchauffement peut être attribué à l'activité solaire, donc avoir des causes naturelles. En gros, selon eux, si l'homme n'est pas responsable de ce phénomène, ce n'est pas un problème dont il doit s'occuper. Nous, nous affirmons le contraire. »
Pour étayer son argumentation, Jean Jouzel souligne que l'activité du Soleil telle qu'elle est répertoriée est bien trop faible pour causer à elle seule un tel changement. D'autre part, poursuit-il, dans le cas d'un réchauffement dû à l'effet de serre, on s'attend à une augmentation de la température dans les basses couches de l'atmosphère et un refroidissement dans les couches supérieures, ce qui est conforme aux observations des scientifiques d'après lui. Dans le cas contraire de l'intensification de l'activité solaire, toutes les couches auraient dû être affectées par le réchauffement.
Sur un plan plus personnel, Jean Jouzel affirme continuer à faire des recherches avec ses collègues dans le domaine du forage glaciaire, autant que le permet son emploi du temps chargé. Le scientifique s'est vu attribuer, au cours de sa longue carrière, de grandes distinctions, comme le prix Nobel dans le cadre du GIEC en 2007, ou la médaille d'or du CNRS en 2002 conjointement avec Claude Lorius. Interrogé à ce propos, il dit que cela lui a fait « très plaisir », surtout qu'il a obtenu cette médaille d'or, plus haute distinction scientifique française, assez jeune. « Cela rend hommage aussi à toute une discipline et à un travail collectif », ajoute-t-il. Se remémorant le jour où il a appris que le GIEC avait eu le prix Nobel de la paix, il souligne que l'ensemble de l'équipe était « très fière ».
« Pour moi, ces distinctions et la mise en valeur du problème de changement climatique ont une double signification, dit-il. Si on ne fait rien pour lutter contre le changement climatique, cela rendra la vie de nos sociétés très difficile. Il faut traiter les problèmes dans leur ensemble, et non tenter de résoudre en priorité telle ou telle difficulté. De plus, il faut que tous les pays, développés ou en développement, quelle que soit la responsabilité historique indéniable des uns ou des autres, participent à cette lutte contre le changement climatique parce que la résolution du problème sera une victoire pour toute l'humanité. »
Reference lorientlejour.com
Interrogé sur l'avancée des négociations sur le climat, Jean Jouzel estime que la réelle percée, c'est le fait que tout le monde ait compris qu'il faut limiter la hausse des températures à deux degrés et qu'il est impératif, pour cela, de stabiliser les quantités de gaz à effet de serre dans l'atmosphère. type="text/javascript"> src="http://advertising.reelagency.com/delivery/ajs.php?zoneid=5&target=_blank&cb=65314874186&charset=utf-8&loc=http%3A//www.lorientlejour.com/category/Liban/article/701655/L%2527augmentation_des_emissions_de_gaz_a_effet_de_serre_n%2527a_jamais_ete_aussi_rapide.html&referer=http%3A//www.lorientlejour.com/category/1/Liban-liban.html" type="text/javascript"> src="http://advertising.reelagency.com/delivery/ag.php" type="text/javascript">
« Au sommet (des Nations unies) de Copenhague (2009), un certain succès a été remporté quand tous les pays ont compris que la capacité d'adaptation n'est pas infinie et qu'il faut limiter la hausse à deux degrés par rapport au climat préindustriel, précise-t-il. Il faudrait que la courbe des émissions puisse commencer à redescendre dès 2020, alors que celles-ci n'ont jamais augmenté si rapidement, ce qui est en quelque sorte l'échec de Copenhague et de Cancún (sommet de 2010). La décennie qui vient est donc très importante à ce niveau. »
Que ce soit au niveau des pays développés ou émergents, Jean Jouzel affiche un certain pessimisme. « Il est vrai que les pays ont adhéré au principe de limitation des émissions de gaz à effet de serre, mais quand on observe les engagements qu'ils proposent, on constate qu'on est loin du compte, dit-il. À mon avis, ces engagements manquent d'ambition. Et il n'y a pas de carnet de route clair sur l'adoption d'accords contraignants, surtout avec le refus des principaux pays émetteurs d'une extension du protocole de Kyoto (qui prend fin en 2012). Or on sait que si on s'en remet aux engagements volontaires pris actuellement par les pays, on va vers une hausse de la température de la Terre de trois degrés, voire davantage. La seule façon de rester dans la marge des deux degrés serait d'avoir un peu de chance, c'est-à-dire une sensibilité du climat pas trop élevée à la quantité de gaz émise. »
Le scientifique espère un « sursaut » qui conduirait à une révision des accords avec la parution du cinquième rapport du GIEC (2013 pour la partie scientifique, 2014 pour la partie de synthèse). « Mais cela semble extrêmement difficile, reconnaît-il. L'augmentation des émissions est de 3 % par an, elle n'a jamais été aussi rapide dans le monde. »
Sur le rôle du GIEC et des scientifiques en général dans la pression auprès des décideurs, Jean Jouzel précise que « le rôle du GIEC n'est pas de faire des recommandations, mais de dresser un état des lieux et un diagnostic sur tous les aspects de l'impact des activités humaines sur le climat ». « Mais le GIEC peut répondre aux questions des gouvernements si ceux-ci désirent savoir quoi faire pour maintenir la hausse en deçà des deux degrés », poursuit-il. « Toutefois, il est vrai qu'à titre personnel, en tant que chercheur, je me suis beaucoup investi, et j'ai été sollicité il y a une quinzaine d'années par la Maison-Blanche pour une présentation du problème, ajoute-t-il. En France, je participe à toutes les conventions sur le climat depuis un certain nombre d'années. Je suis très impliqué sur le Grenelle de l'environnement, en France, et j'ai été souvent appelé comme conseiller scientifique par le gouvernement français, avec d'autres, auprès des délégations. Je ne suis pas négociateur car il y aurait un conflit d'intérêt avec ma mission au sein du GIEC. »
Une hausse du niveau de la mer de 3mm par an
Interrogé sur les dernières données mises à jour par la recherche, Jean Jouzel souligne que « dans les derniers rapports du GIEC, il y a beaucoup d'avancées et beaucoup de questions, notamment sur la fonte des glaciers observée dans le Groenland et en Antarctique, et la hausse du niveau de la mer qui s'ensuit ». Il souligne que cette constatation est plus ou moins récente et que, par conséquent, l'élévation du niveau de la mer constituera un des chapitres importants du prochain rapport du GIEC. Il reconnaît cependant qu'il y a beaucoup d'incertitude concernant la hausse du niveau de la mer et que la discussion se poursuit sur ce sujet qui fait l'objet de beaucoup d'articles.
Où cette hausse du niveau de la mer a-t-elle été constatée ? « Partout, mais pas de manière identique, répond-il. Il y a des différences entre les régions. Les données les plus précises ont été fournies par les images satellite. Ce phénomène a deux causes principales : outre la fonte des glaciers, on observe également une dilatation des océans en raison de la chaleur. Actuellement, le rythme de cette hausse est de trois millimètres par an, donc trente centimètres par siècle. Ce n'est pas négligeable, on peut prévoir une hausse importante d'ici à la fin du siècle, ce qui aurait des conséquences sur le littoral, comme au Liban par exemple. »
Un autre point récemment mis en évidence, selon lui, est l'attribution plus nette des événements climatiques extrêmes, comme l'intensification des précipitations par exemple, au réchauffement climatique. « Jusque-là, ce qui est directement attribué au réchauffement climatique, c'est l'augmentation de la température moyenne, explique-t-il. On aura, je crois, la possibilité de trouver, dans d'autres rapports, de nouvelles observations liées au réchauffement, comme le fait que les activités humaines peuvent augmenter le risque de précipitations intenses, donc d'inondations. Il y aura peut-être aussi un lien plus direct établi avec la hausse du niveau de la mer. »
Interrogé sur les risques encourus par la région méditerranéenne du fait du réchauffement climatique, Jean Jouzel parle de la hausse du niveau de la mer, mais aussi de la chute des précipitations qui pourra être de l'ordre de 20 à 30 % et se traduire par une baisse des ressources hydrauliques disponibles. Le réchauffement de l'océan pourrait également, selon lui, avoir une incidence sur la biodiversité marine. « La hausse des températures et du niveau de la mer pourrait affecter le tourisme si prisé dans cette partie du monde, fait-il remarquer. Tous les secteurs risquent d'être affectés. »
Quel rôle de l'activité humaine ?
Jean Jouzel a souvent eu l'occasion de répondre aux sceptiques du climat dans les médias. À quoi attribue-t-il ces campagnes de dénigrement des conclusions du GIEC sur la responsabilité de l'homme dans le réchauffement constaté ? « Le fait que les gens se posent des questions est normal, répond-il. Ce qui va arriver est très important et nous forcera à changer notre mode de vie. En France, il y a un vrai débat au sein de la communauté scientifique. La polémique porte sur l'attribution du réchauffement récent à l'activité humaine. L'argument de ces sceptiques est que le réchauffement peut être attribué à l'activité solaire, donc avoir des causes naturelles. En gros, selon eux, si l'homme n'est pas responsable de ce phénomène, ce n'est pas un problème dont il doit s'occuper. Nous, nous affirmons le contraire. »
Pour étayer son argumentation, Jean Jouzel souligne que l'activité du Soleil telle qu'elle est répertoriée est bien trop faible pour causer à elle seule un tel changement. D'autre part, poursuit-il, dans le cas d'un réchauffement dû à l'effet de serre, on s'attend à une augmentation de la température dans les basses couches de l'atmosphère et un refroidissement dans les couches supérieures, ce qui est conforme aux observations des scientifiques d'après lui. Dans le cas contraire de l'intensification de l'activité solaire, toutes les couches auraient dû être affectées par le réchauffement.
Sur un plan plus personnel, Jean Jouzel affirme continuer à faire des recherches avec ses collègues dans le domaine du forage glaciaire, autant que le permet son emploi du temps chargé. Le scientifique s'est vu attribuer, au cours de sa longue carrière, de grandes distinctions, comme le prix Nobel dans le cadre du GIEC en 2007, ou la médaille d'or du CNRS en 2002 conjointement avec Claude Lorius. Interrogé à ce propos, il dit que cela lui a fait « très plaisir », surtout qu'il a obtenu cette médaille d'or, plus haute distinction scientifique française, assez jeune. « Cela rend hommage aussi à toute une discipline et à un travail collectif », ajoute-t-il. Se remémorant le jour où il a appris que le GIEC avait eu le prix Nobel de la paix, il souligne que l'ensemble de l'équipe était « très fière ».
« Pour moi, ces distinctions et la mise en valeur du problème de changement climatique ont une double signification, dit-il. Si on ne fait rien pour lutter contre le changement climatique, cela rendra la vie de nos sociétés très difficile. Il faut traiter les problèmes dans leur ensemble, et non tenter de résoudre en priorité telle ou telle difficulté. De plus, il faut que tous les pays, développés ou en développement, quelle que soit la responsabilité historique indéniable des uns ou des autres, participent à cette lutte contre le changement climatique parce que la résolution du problème sera une victoire pour toute l'humanité. »
Reference lorientlejour.com