Plus de 190 pays se retrouvent à Cancún du 29 novembre au 10 décembre pour donner une nouvelle impulsion à la lutte contre le réchauffement climatique. Il y a un an les chefs d'Etat du monde entier s'étaient donné rendez-vous à Copenhague dans l'espoir de trouver un accord global sur l'après 2012, date à laquelle s'achève la première période d'engagement du Protocole de Kyoto. Chacun avait mis sur la table les efforts qu'il estimait pouvoir faire en termes de réduction d'émissions de CO2 et promis d'apporter des moyens financiers aux pays en développement. Mais le texte de compromis, conclu à la hâte et appelé « accord de Copenhague », n'avait pas été adopté par l'assemblée.

     L'un des enjeux de Cancun est donc la légitimité et la crédibilité du processus de négociations onusien, qu'un nouvel échec mettrait en péril. Aussi les diplomates du climat ne cessent de répéter que l'objectif n'est pas de parvenir à un accord contraignant, mais qu'ils espèrent des « avancées significatives » sur plusieurs projets concrets comme la lutte contre la déforestation, la création d‘un « fonds vert » pour canaliser l'aide vers les pays pauvres, et le partage des nouvelles technologies énergétiques dites propres.

D’autre part, les désaccords persistent et le bras de fer entre la Chine et les Etat-Unis, les deux plus gros émetteurs de CO2 de la planète, risque fort de paralyser les négociations, la question climatique étant devenue l'enjeu d'une guerre commerciale entre ces deux pays.

Ref: www.lesechos.fr